Par : Ève Caron

Depuis la COVID-19, le prix du panier d’épicerie a explosé. Beaucoup de familles sont impactées par l’inflation, la plupart d’entre elles vont donc avoir recours aux banques alimentaires. Celles-ci sont devenues une solution pour les citoyens en difficulté, mais cette augmentation de bénéficiaires devient un problème pour les organismes. Il n’y a pas que les consommateurs qui ont été impactés par la hausse des prix. Les centres d’aide alimentaires ont eux aussi dû faire face à des complications. C’est notamment le cas de la Maison du Partage d’Youville, une banque alimentaire située dans le Sud-Ouest de Montréal. Avant la pandémie, cet organisme desservait des personnes ayant recours à l’aide sociale, mais depuis l’inflation, il voit des nouveaux visages.

Les banques alimentaires, une solution populaire

À cause de l’augmentation des prix en épiceries, les besoins de certains individus se sont
accrus. Par conséquent, le nombre de personnes fréquentant une banque alimentaire a
augmenté. En effet, plus de 1,9 million de personnes ont fréquenté, en mars 2023, des
banques alimentaires dans tout le Canada. « Le nombre de bénéficiaires a doublé, voire
triplé ». C’est ce qu’a dit Léa Pouget, coordinatrice des communications et du financement
de la Maison du Partage d’Youville.

« On aurait besoin de 200 000 mille dollars »

La Maison du Partage d’Youville aimerait desservir leur clientèle le plus possible, mais
parfois par manque de denrées, elle se voit obligée de refuser certaines personnes. « On
aurait besoin de 200 000 mille dollars ». C’est ce qu’estime avoir besoin – Madame Pouget
pour répondre aux besoins de toutes les familles et pour améliorer l’équipement de
l’organisme.

De nouvelle façon de faire, pour trouver moins cher

« C’est vraiment le changement dans notre façon de gérer l’épicerie qui a changé ». Karine
Vannasse, technologue en imagerie médicale et mère d’une famille de deux jeunes enfants,
a dû modifier ses habitudes afin de joindre les deux bouts à la fin du mois. Collectionner les cartes de fidélités, consulter les circulaires, aller à plusieurs endroits pour trouver moins cher. Ces stratégies de plus en plus populaires, aident les consommateurs à baisser le prix de la facture.

D’après une étude du gouvernement fédéral, 79 % des Canadiens affirment visiter plusieurs épiciers pour trouver le moins cher. De plus, 81 % des Canadiens ont dit qu’ils faisaient leur épicerie une à trois fois par semaine. Madame Vannasse dit avoir recours aux équivalences de prix chez Maxi, ce qui lui permet d’économiser 30$ sur sa facture, mais qui lui prend une heure afin d’avoir cette réduction.

Le prix du panier change avec l’année

Le prix d’un panier d’épicerie pour une famille de quatre personnes en 2021 était de 217 dollars par semaine. Le coût d’une épicerie de madame Vannasse est de 276 dollars par semaine en 2023. La valeur d’un panier d’épicerie pour une famille de quatre personnes a donc augmenté de 30% entre 2021 et 2023.

« Ça vaut la peine d’avoir les cartes fidélités »

« Ça vaut la peine d’avoir les cartes fidélités » a confié la mère de famille qui ne se passe
plus de ces fameuses cartes et elle n’est pas la seule. Plus de 75% des Canadiens
détiennent une carte de fidélité d’un épicier. C’est un moyen pour les consommateurs de
réduire leur facture d’épicerie lorsqu’ils sont membres ou quand ils ont assez de points
pour les convertir en argent.

Les causes de la hausse

Depuis la COVID- 19, beaucoup de choses ont entraîné à la hausse les prix des produits en
épicerie. Notamment la guerre en Ukraine, les conditions météorologiques, la pénurie de
main-d’œuvre ou le changement dans les habitudes de consommations des citoyens. En
mars 2023, la hausse des prix en épicerie a été de 9,7 %, et cela va continuer à augmenter.

Quels sont les départements touchés ?

Les produits les plus touchés par l’inflation au Canada semblent être les produits les plus
importants dans l’alimentation. C’est le cas de la viande, qui a augmenté de 6,5% par
rapport à 2022. Même chose pour les produits laitiers qui ont augmenté de 6%. Les fruits et légumes ont eux aussi rencontré une forte augmentation de 8,5 %. Le prix des fruits de mer a seulement eu une augmentation de 3,5 %. La valeur d’un panier d’épicerie pour une famille de quatre personnes a donc augmenté de 30% entre 2021 et 2023.

Faire pression aux responsables de l’inflation

85% des consommateurs canadiens accusent les propriétaires d’épiceries d’être
responsables de l’augmentation des prix. Le ministre fédéral de l’Industrie François
Philippe Champagne a lui aussi des doutes et a voulu faire pression sur les 5 plus grandes
chaînes d’épicerie : Loblaws, Sobeys, Costco, Metro et Walmart.

Monsieur Champagne a déclaré en septembre dernier vouloir soumettre ces chaînes d’épicerie à des conséquences si elles ne réduisent par leurs prix. Une rencontre entre les présidents- directeurs généraux- de ces chaînes d’épicerie et le ministre Champagne a eu lieu. Ces derniers « se sont formellement engagés à appuyer le gouvernement du Canada dans nos efforts pour stabiliser les prix au Canada » a dit monsieur Champagne.

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